ROM
Une des premières EPROM signée Intel, en 1971 (crédit Poil) Hors support magnétique ou optique, il existe un autre type de mémoire capable de stocker de l’information sans courant électrique, c’est la mémoire morte, ou ROM (Read Only Memory).
Cette mémoire non volatile, contrairement à la RAM et ses nombreuses évolutions, permet de conserver les données nécessaires au bon fonctionnement de l’ordinateur, en particulier à son démarrage. En effet, pour démarrer correctement, un ordinateur a besoin de connaitre l’emplacement du disque système, l’heure, et une foule d’autres informations utiles à son lancement. C’est le rôle du BIOS, et le BIOS est stocké dans une mémoire ROM, même si cette dernière est alimentée par une pile bouton, qui assure le fonctionnement de l’horloge système, notamment. Comme toutes les mémoires informatiques, la ROM a connu de nombreuses évolutions.
À la fin des années 60, elle vit le jour gravée dans une plaque de silicium et par conséquent impossible à mettre à jour, d’où l’appellation de mémoire morte.
Début des années 70 vint l’EPROM : le procédé programmait la mémoire, mais en grillant des diodes pour marquer des cases, et ainsi reproduire un langage binaire. L’appareil utilisé se nommait « programmeur de ROM », et il appliquait une forte tension électrique sur certaines diodes. Ainsi, les diodes/fusibles brûlées devenaient des 1, et celles demeurées intactes des 0 ! Vous avez dit rustique ?
Dix ans plus tard ce fut le tour de l’ EEPROM, qui peut être effacée et reprogrammée sans dommage par un simple courant électrique, et ce même lorsqu’elle est installée. Et enfin, vint la flash EPROM, mémoire moderne très proche de celle utilisée dans nos clefs USB, et également utilisée pour stocker les informations dans les BIOS et les Firmwares actuels. En conclusion, dans l’histoire de l’informatique, les mémoires furent de deux types : les mémoires vives, dites aussi mémoires de travail, ultra rapides, mais qui ne conservent pas l’information sans électricité, et les mémoires « mortes » (qui ne le sont plus, puisqu’on peut désormais les réécrire à volonté) qui gardent leurs données en l’absence d’alimentation électrique. En contrepartie, ces dernières sont plus lentes, et seraient incapables de seconder un microprocesseur moderne, d’où ce duo RAM / ROM présent dans tous nos ordinateurs depuis près de cinquante ans…