Overburning
L’overburning, une pratique d’autrefois qui peut encore rendre quelques services… Sous cet anglicisme se cache une pratique désuète qui consiste à graver sur un disque optique, une quantité de données supérieures à sa limite officielle.
Ainsi, si un CD-R affiche 650 Mo sur la boîte, avec un logiciel idoine, on peut sans difficulté notoire (mais sans garantie non plus !) graver environ 5 à 10% de données en plus sur le disque, soit dépasser les 700 Mo…
Techniquement, ce même procédé fonctionne avec une grande partie des disques optiques du marché et utilise les pistes de réserve présentes sur CD/DVD : quel intérêt me direz-vous ?
Aujourd’hui, dans un marché qui abandonne largement les supports optiques, plus guère si ce n’est, à la rigueur, une fonction de dépannage ; pourtant il n’en fut pas toujours ainsi !
Au début des années 1990, à l’aube du multimédia, était une époque où posséder un graveur de CD-R confinait au luxe inouï, comme l’alimenter en précieuses galettes irisées hors de prix… Sans compter que la faible puissance des ordinateurs de l’époque provoquait des interruptions du flux, ce qui faisait échouer la gravure une fois sur deux ! En ces temps-là, le stockage sur CD prenait son essor et tous les logiciels l’utilisaient, profitant de l’immense espace disponible, reléguant la disquette 1,44 Mo aux oubliettes de la distribution…
Et comme toujours avec le numérique, la copie illicite prit le train en marche, et l’une des premières protections des éditeurs de jeux, notamment, fut de mettre un peu plus de données que le format standard des CD-R disponibles sur le marché… Pour lever l’obstacle, les « pirates » utilisèrent des logiciels spécifiques pour faire de même, l’overburning était né !