Ordinateur embarqué
La conduite autonome, ici sur une Tesla, un exercice très complexe. (Crédit Marco Verch) L’ordinateur embarqué, symbolisé par les modèles Drive AGX de l’américain Nvidia, sont des ordinateurs conçus spécifiquement pour être intégrés dans les véhicules, et plus particulièrement ceux destinés à une certaine autonomie. Techniquement, le drive AGX Orin, dernier modèle en 2021, se présente sous la forme d’une carte-mère dotée d’un SoC ARM qui renferme six types de microprocesseurs différents épaulés par une quantité de mémoire variable, le tout préservé par un refroidissement liquide, pour une puissance de 200 téraflops… Avec une pareille puissance de calcul directement disponible dans un véhicule, c’est le rêve de la voiture autonome qui est en passe de se concrétiser. En effet, doté des capteurs (caméras, GPS, ultrasons, radars, lidars) et des applications idoines, le drive PX serait capable d’effectuer tous les calculs nécessaires à l’appréciation, en temps réel, d’une situation de conduite : localisation dans l’espace, conscience de l’environnement direct, identification des situations à risques (passage d’une ambulance, écarts de conduite, etc.) ce n’est plus seulement l’assistance à la conduite qui est visée par ce type d’ordinateur, mais bel et bien la conduite autonome… Bien entendu, de nombreux constructeurs automobiles sont actuellement sur les rangs: en premier lieu Tesla, qui conçoit ses propres ordinateurs embarqués, Mercedes et Volvo, pour ne citer qu’eux, alors que ce dernier mène actuellement des essais avec le Drive AGX sur une centaine de véhicules. Alors, pour demain les véhicules optionnellement pilotés ? Après-demain sans doute, tant les obstacles sont nombreux (techniques et juridiques) pour une activité plus complexe qu’il n’y parait, la conduite en toute sécurité, par tous les temps, et dans tous les environnements… En effet, si le FSD (Full Self Driving) de Tesla, le système de conduite autonome (accessible au public) le plus avancé actuellement est relativement à l’aise sur une autoroute, c’est moins le cas dans la jungle urbaine, sans même parler des chemins de campagne étroits, voire enneigés, dépourvus de marquages au sol, tout un florilège pour mettre au défi la puissance de calcul des ordinateurs embarqués actuels, encore loin d’égaler la polyvalence et, surtout, les capacités d’apprentissage et d’adaptation du cerveau humain !