IBM
Reconstitution du matériel IBM en 1960, avec au premier plan le 1620 et sa machine à picots. Big Blue est une firme historique ! (Crédit Marcin Wichary, Flickr) Basée à Armonk, comté de Weschester dans l’État de New York, IBM est une entreprise américaine déjà ancienne devenue un géant de l’informatique, IBM (International Business Machines) qui est à l’origine du standard compatible PC.
Les origines de ce succès planétaire remontent en 1911, avec la Computing Tabulating Recording company, fondée par Charles Ranlet Flint & Thomas J.Watson qui la rebaptisa IBM. Comme l’ancienne, la nouvelle entité concevait (dans un département « research » déjà très innovant) des machines à calculer fort recherchées qui devinrent, dès 1944, des ordinateurs numériques capables d’effectuer des calculs complexes.
En 1957, IBM invente le disque dur magnétique, étape clé pour le monde de l’informatique : le stockage de masse rapide était né et perdure actuellement sur le même principe, largement amélioré quand même ! Dès 1959, IBM (voir infographie) mettait sur le marché (parfois en location ! ) son ordinateur scientifique décimal 1620 qui fut très utilisé dans les universités.
En 1980, associée à Microsoft, la firme IBM, que l’on surnomme parfois « Big Blue » en référence à son logo, lance le projet IBM PC (Personnal Computer) qui conduira à l’avènement de l’ordinateur personnel tel que nous le connaissons, standard ouvert, évolutif, aisément réparable et donc durable, ennemi de l’obsolescence programmée si souvent observée sur les appareils mobiles. Dès le début des années 2000, pourtant, malgré ce glorieux passé, la grande firme historique qui a contribué au développement mondial de l’informatique, se retire progressivement du secteur des matériels, à cause de marges jugées insuffisantes.
Ainsi, en 2002, IBM vend sa production de périphériques au japonais Hitachi et en 2005, son activité ordinateur personnel au chinois Lenovo. Neuf ans plus tard, soit en janvier 2014, sa division serveur x86 suit le même chemin, toujours chez Lenovo… IBM est donc aussi devenue une entreprise de logiciels et de services, du moins en comparaison avec son histoire. Ainsi, en 2018 elle fait l’acquisition de Red Hat pour 34 milliards de dollars, prouvant son excellente santé financière en devenant une actrice majeure du monde Linux des entreprises. Pourtant, un secteur matériel conséquent subsiste chez IBM, notamment pour les ordinateurs centraux (mainframes Z machines et leur système d’exploitation z/OS ) les supercalculateurs et leurs dépendances, sans oublier la famille des microprocesseurs Power PC, toujours en production malgré le retrait d’Apple en 2006. Enfin, la firme possède un département recherche et développement très actif dans de nombreux pays, notamment sur des techniques aussi avancées que l’ordinateur quantique : Big Blue se réoriente donc, se diversifie, mais n’a sûrement pas encore dit son dernier mot !