ATI
La gamme ATI Firepro, jadis destinée aux professionnels de l’image. Bien que disparue, la marque ATI reste un souvenir encore présent dans l’esprit des joueurs, du moins ceux qui montaient leurs ordinateurs PC dans les années 1990 et 2000. Fondée au Canada en 1985 par un trio de Chinois récemment immigrés, ATI concevait, au départ, des circuits graphiques pour d’autres fabricants d’ordinateurs, avant de réaliser ses propres cartes graphiques. 1990, c’était un temps où l’affichage était le parent pauvre des ordinateurs déjà pourtant assez évolués. Il n’était pas rare que l’affichage des jeux informatiques soit composé de polygones vides, dit affichage « fil de fer », et c’est dans ce contexte qu’ATI lança ses dés…
Avec de bons produits d’affichage 2D, comme la série des cartes graphiques MACH, le fabricant canadien imposa son logo rouge et blanc dans le monde des compatibles PC, mais le meilleur était encore à venir… En 1995, ATI lança la première carte graphique qui gérait la troisième dimension de manière efficace : ce fut le temps du premier GPU moderne, le 3D Rage. La même année, la firme canadienne introduit le concept du tout-en-un qu’elle nommait All in Wonder : il s’agissait d’une carte graphique capable d’afficher en 2D, en 3D, et qui possédait des fonctions d’acquisition vidéo en plus d’un tuner TV embarqué… Un must have pour les joueurs de l’époque !
Jusqu’aux années 2000, ATI enchaîna les succès, malgré l’apparition d’un concurrent sérieux, comme l’américain Nvidia.
En 2001, ATI fit son entrée sur le marché professionnel avec le rachat de Fire GL, qui donna naissance à une famille de cartes optimisées CAO. La même année apparut la première RADEON ; dotée d’une architecture qui surclassait la G-Force 3 de Nvidia, cette carte pêchait par la mauvaise optimisation de ses pilotes, un problème récurrent chez ATI.
Pendant les années qui suivirent, la marque canadienne continua à sortir d’excellentes cartes graphiques, toutes estampillées Radeon, mais sans jamais parvenir rejoindre la stabilité des pilotes de son concurrent direct, Nvidia, qui prenait l’ascendant dans le coeur des joueurs sur PC.
Peu à peu, les problèmes de comptabilité engendrés par ces développements approximatifs minèrent la réputation de la marque, au point que le 25 juillet 2006, le Californien AMD en fit l’acquisition pour 5,5 milliards de dollars US.
Jusqu’en 2010, la marque ATI subsista, puis fut définitivement remplacée par AMD qui propose toujours des cartes graphiques dont les pilotes sont désormais stabilisés depuis longtemps…