BYOD
Apportez vos appareils de commnunication à l’entreprise… L’abréviation BYOD (Bring Your Device) signifie apporter (à l’entreprise) vos appareils personnels, soit vos ordinateurs portables, tablettes et autres smartphones. Récemment, cette abréviation anglaise a été officiellement francisée par l’acronyme AVEC (Apportez Votre Équipement personnel de Communication !) que l’on ne risque pas de rencontrer souvent… Née dans le monde de l’entreprise, mais initiée par des employés qui trouvaient leur matériel personnel plus performant, cette pratique s’étend, souvent avec la bienveillance des employeurs, voire des services de maintenance informatique qui peuvent se recentrer sur le réseau et les serveurs. En effet, à l’économie réalisée en termes d’achat et d’entretient de matériel informatique portable, s’ajoute celle les frais de formations, puisque que le salarié sait déjà (en principe !) se servir de son propre terminal. Au chapitre des avantages pour l’employeur, il faut encore mentionner la disponibilité accrue de l’employé qui, bien sûr, conservera son terminal personnel jusque chez lui… Pourtant, le BYOD soulève quand même de sérieux problèmes, à commencer par la sécurité des données de l’entreprise. Ainsi, son terminal hybride (à usage professionnel/privé) sera amené au domicile de l’employé, au contact direct de sa famille et de ses proches. Là, il servira dans le cadre des réseaux sociaux, il prendra des photos, et sera souvent connecté à l’ordinateur familial. À ce moment-là, quel niveau de sécurité pour les données, commerciales ou juridiques de l’entreprise stockées dans le smartphone ? Qu’en sera-t-il des identifiants réseaux et autres adresses mails consultables par défaut, souvent avec un mot de passe enregistré pour plus de commodité ? Sans même parler du risque de piratage direct d’un smartphone ou d’un ordinateur personnel souvent peu protégé… Comme on le voit, la nouvelle tendance du BYOD n’est pas à prendre à la légère. Certes, des solutions existent, notamment basées sur l’attribution différenciée d’accès à un réseau en fonction de la localisation, sans oublier le cryptage des données sensibles, voire l’acquisition d’un smartphone sécurisé du type BlackPhone, dont le système d’exploitation contient deux modes (familial et professionnel) aux droits d’accès adaptés. Pourtant, ces parades sont contraignantes et nécessitent un niveau technique certain, que toutes les PME ne peuvent s’offrir. En conclusion, le BYOD n’est pas forcément une avancée, même s’il est dans l’air du temps, et il sera profitable, de cas en cas, d’en mesurer attentivement tous les effets avant d’y céder.