Caloduc
Le caloduc, ici sous la forme d’un tube horizontal en cuivre qui relie les ailettes de dissipation. Les caloducs sont des éléments tubulaires conducteurs de chaleur qui renferment un liquide destiné à changer de phase sous la pression de l’échauffement. Situé entre la convection (refroidissement par simple contact de l’air) et le refroidissement liquide sur l’échelle de l’efficacité, le caloduc fut découvert en 1930. Il resta sans application jusqu’à la montée en puissance de l’industrie électronique qui en redécouvrit les bienfaits dans les années 1970. Concrètement, la chaleur provoque l’ébullition du liquide qui se transforme en gaz. Ce gaz, plus léger, transportera la chaleur jusqu’au dissipateur qui abaissera sa température par convection. En passant sous son point d’ébullition, le gaz redeviendra liquide, et par simple effet de gravité, retournera à son point de départ où le cycle se poursuivra tant qu’il y aura de la chaleur à dissiper ! Cet ingénieux système automatique, sans pièce mécanique, sert donc à déplacer de la chaleur d’un point où elle est indésirable, à un autre où elle pourra être évacuée plus facilement. En service dans de nombreux domaines, le caloduc participe au refroidissement du matériel informatique où il sert de base aux ventirads évolués des microprocesseurs, des cartes graphiques, voire des étages d’alimentation des cartes mères. Bien qu’ils puissent prendre d’autres aspects, dans nos ordinateurs, les caloducs sont des tubes en cuivre nickelé, souvent coudés, surmontés d’un dissipateur et d’un ventilateur ( ventirad ).