Cobol
Une suite de zéro et de un, la finalité de tous les langages informatiques. Cobol, pour Common Business Oriented Langage, est un langage de programmation informatique qui vit le jour en 1959. Conçu pour les applications de gestion, il est issu d’une réflexion menée par le département de la défense américain (DoD) et les grands noms de l’industrie informatique de l’époque dont faisait déjà partie IBM, pour le développement d’un langage de programmation qui devrait être commun. Ainsi naquit Cobol, qui fut notamment utilisé sur les cartes perforées qui alimentaient les ordinateurs en ce temps-là… Cobol fut donc originellement utilisé par le gouvernement américain et par le secteur financier, compagnies d’assurances comprises, avait d’essaimer partout dans le monde pendant soixante ans ! Oui, vous avez bien lu : Cobol, toujours supporté par IBM et dont la dernière version date de 2014, est encore en fonction dans de nombreuses institutions, particulièrement bancaires, et la demande en programmeurs maîtrisant le Cobol ne faiblit pas dans certains secteurs… Alors pourquoi une telle longévité ? Certes, le langage est tatillon (syntaxe très stricte, jusque dans les espaces) et inutilement « verbeux » par rapport aux langages modernes, mais il est stable, explicite, et surtout utilisé depuis si longtemps dans des programmes de gestion très complexes — et toujours efficaces — que les grandes entreprises répugnent à les faire migrer… Comme le Fortran, son contemporain, il semblerait donc que le cycle de vie de certains langages de programmation ne suivent pas la courbe effrénée de l’évolution du matériel informatique, et que génération après génération, ils puissent être adaptés pour survivre encore… quelques années de plus !