Données
Les activités informatiques génèrent une multitudes de données numériques… En informatique, les données (data en anglais) sont, sur un ordinateur ou un autre terminal, tout ce que l’utilisateur génère par lui-même ou automatiquement en utilisant un logiciel, au sens large du terme. Dès lors, tous les fichiers créés par l’usage classique de la suite bureautique de tout un chacun (lettres, classeurs, tableaux, mails, etc.) sont des données. Les images prises par vous le deviennent aussi, de même que vos mémos vocaux et tous les résultats de vos travaux informatiques, quels qu’ils soient. Pourtant, le terme de données informatiques personnelles englobe une réalité plus vaste encore, car il convient d’y ajouter celles que vos différents appareils connectés génèrent automatiquement, souvent à votre insu… Par exemple, votre adresse IP est une donnée personnelle. Grâce à elle, et via votre abonnement FAI, on peut savoir qui vous êtes et où vous habitez. Et les coordonnées GPS (mais aussi LTE ) émises par votre smartphone permettent de vous localiser précisément, voire de reconstituer votre itinéraire. Sans oublier bien sûr, les moteurs de recherches, qui enregistrent quelque part sur leur serveur, l’historique de toutes vos requêtes et donc de vos centres d’intérêt, d’où il sera très facile d’extrapoler des informations très privées, comme vos préférences sexuelles, notamment… Trois exemples parmi des millions ! Dans notre monde connecté, les données sont partout, obligeant de nombreux états à légiférer (lois sur la protection des données LGPD en Europe) pour éviter une utilisation trop abusive. Dès lors, définir exactement l’étendue du champ de données généré par nos ordinateurs et autres Smartphones est une mission quasi impossible… Pourtant, une première piste serait de différencier les données des applications qui servent à les générer. Les logiciels, au sens large, ne sont donc pas des données. Mais tout le reste ou presque peut l’être, dès le moment qu’il s’agit d’informations numériques que l’on peut traiter, enregistrer, voire pire encore, corréler… Une progression, sans doute inéluctable, mais qu’il convient d’encadrer au plus près, sous peine de voir disparaître le concept même de « vie privée ».