Edge Computing
Même avec de la fibre optique, les longues distances ralentissent l’accès aux données informatiques. L’edge-computing est un concept novateur qui vise à réduire les temps d’accès générés par l’éloignement des plateformes de Cloud computing centralisées, les fameux data-center. En effet, si le cloud est aujourd’hui une tendance majeure, surtout avec les usages mobiles, il n’en demeure pas moins que parmi d’autres inconvénients, l’externalisation parfois très lointaine des données comme des applications induit un temps de réponse rédhibitoire pour certains usages. Concrètement si, sur votre ordinateur, depuis Genève, vous sollicitez, une application hébergée sur un serveur central situé en Australie ou aux États-Unis, vous subirez un temps de réponse (lag) qui dépendra de plusieurs facteurs : les premiers étant bien sûr la qualité de votre réseau, et la capacité du serveur central à répondre à votre requête qui n’est sûrement pas isolée… Pourtant, dans les rares cas où ces facteurs sont optimaux, la distance demeure ! Car, même à une vitesse de transmission approchant (en théorie) une fraction de celle de la lumière, plusieurs centaines de millisecondes sont nécessaires à l’information pour atteindre des serveurs souvent situés au-delà des océans… Ajoutez le temps de réponse et le trajet en sens inverse et plusieurs secondes peuvent être perdues… Pas grave me direz vous ? Certes non, sauf pour certains usages très prometteurs comme les transports (drones, voitures autonomes) ou même les jeux informatiques rapides ( FPS, simulation ) qui peinent à tolérer un temps de réponse aussi élevé ! Et c’est là qu’intervient l’Edge-computing qui propose d’intercaler un maillage de nombreux petits serveurs pourvus d’une fraction variable des données contenues dans le data-center (le serveur qui héberge le cloud central) et l’utilisateur ou les dispositifs IoT, réduisant d’autant le facteur négatif de la distance… Cette solution offrirait aussi d’autres avantages, comme une décentralisation partielle du traitement des données, ce qui réduirait la vulnérabilité des serveurs cloud, et répartirait leurs besoins de puissance de calcul. En résumé, l’Edge-computing consiste à décentraliser le concept du cloud en le rapprochant des utilisateurs (humains ou robotisés) à l’aide d’une myriade de petits serveurs qui mailleraient, à terme, toute la planète, permettant aux applications les plus exigeantes d’utiliser des données répliquées sur un serveur relativement proche, s’épargnant ainsi de subir un délai de réponse préjudiciable.