Hacker
Les anonymous, le moins discret des collectifs de hackers (crédit Tim Reckmann) Issu de l’anglais To hack, qui signifie entrer par effraction, le hacker est à l’origine un individu qui pénètre dans un système informatique sans y être autorisé. Utilisant des techniques de génie logiciel avancé, mais parfois aussi de simples astuces sociales, le hacker est souvent un expert en sécurité informatique. Au-delà de cette base, il peut aussi être un pirate motivé par l’appât du gain, un simple curieux, un professionnel désireux de parfaire ses connaissances, voire même un programmeur talentueux en quête de reconnaissance. Ces multiples profils, biens sûr non exhaustifs, sont aussi vastes que les dégâts potentiels d’une intrusion dans un système informatique sécurisé : vol ou divulgation de données « à la WikiLeaks », extorsion de fonds, chantage divers, espionnage industriel, sabotage et paralysie d’infrastructures critiques, notamment… Les risques encourus dans notre monde toujours plus interconnecté sont tels, que la sécurité informatique est devenue un enjeu majeur pour tous, à des degrés heureusement variables. Le hacker dans tout cela est celui par qui le scandale arrive : de personnage romanesque un peu farfelu, il est passé au statut peu enviable d’ennemi public, du moins si on en croit la sévérité ubuesque des peines infligées dans certains pays, qui dépassent parfois celles des crimes de sang… Pourtant, il y a tout lieu de croire, si on se réfère à la complexité de certaines cyberattaques (Stuxnet, Flamme, The Mask ) qu’elles ne sont pas l’oeuvre de passionnés isolés, si talentueux et asociaux soient-ils, mais qu’elles portent la marque de services spéciaux étatiques, très intéressés par le potentiel du cyber en matière de renseignements, mais aussi en déstabilisation d’une entreprise, d’une ville, voire d’un pays entier…