Ordinateur_central
Trio d’IBM Z E12 : des monstres de puissance extensibles et modulaires, typique des ordinateurs centraux. (Crédit IBM /Agiorgio) Aussi appelé mainframe computer en anglais, l’ordinateur central est une machine dotée d’une forte puissance de calcul, mais qui reste produite en grande série, contrairement aux supercalculateurs, beaucoup plus performants, mais produits en série limitée, voire à l’unicité en raison de leurs couts prohibitifs.
Le terme de « central » remonte aux premiers réseaux informatiques des années 1970 où quelques ordinateurs satellites peu puissants (des terminaux) dépendaient d’un ordinateur maître qui réalisait la plupart des calculs complexes tout en assurant le stockage des données.
Techniquement, les ordinateurs centraux utilisent des composants dédiés, même si les microprocesseurs, la mémoire vive ou les disques durs sont présents « sur étagère » auprès des fabricants spécialisés. De plus, l’architecture des mainframes comporte habituellement des microprocesseurs montés en parallèle, une très grande quantité de mémoire vive, des bus élargis, un espace de stockage à l’avenant et un système d’exploitation capable d’exploiter une telle profusion de ressources. Très souvent, il s’agit d’un dérivé d’Unix, même si les rares fabricants d’ordinateurs centraux proposent leur solution propriétaire, à l’image d’IBM avec son z/OS.
Actuellement, les constructeurs de mainframe ne sont plus très nombreux ; le plus connu est certainement IBM, déjà cité pour son OS, avec sa fameuse série Z. Ensuite viennent HP ou encore Bull en Europe, de même qu’une poignée de constructeurs asiatiques, dont Fujitsu.
Ces ordinateurs centraux, imposants et dispendieux, puisqu’ils nécessitent une équipe de maintenance spécialisée, sont utilisés en priorité par les grandes entreprises (industries, banques, compagnies aériennes) et aussi certaines grandes administrations. Il y a une quinzaine d’années, ils évoluèrent avec la vague des machines virtuelles qu’ils peuvent héberger en grand nombre, ce qui permit aux ordinateurs centraux de gérer plusieurs systèmes en parallèle et d’immenses bases de données, même ces dernières ont tendance à migrer vers le cloud. Pour l’instant, en raison de leur puissance de calcul toujours appréciable, les mainframes s’intègrent bien au concept du Big-Data et d’autres tendances actuelles, comme le cloud computing, même si l’idée de machines décentralisées moins couteuses, de taille réduite, disponible en plus grand nombre, commence à émerger, notamment pour des raisons de sécurité… Une tendance qui, si elle venait à se concrétiser, sonnerait le glas des ordinateurs centraux, ces mainframes dont le concept plus que quinquagénaire vit le jour en 1965 avec l’IBM 360 !