Proxy
Le proxy, pour déjouer les pisteurs de tout poils ! (crédit Chris Parker) Dans un réseau, le proxy est un composant informatique qui se place entre deux autres composants, généralement des ordinateurs, pour surveiller, sécuriser, ou au contraire, anonymiser leurs échanges. Bien qu’un proxy puisse être uniquement logiciel, l’usage actuel désigne souvent par ce terme un matériel avec son logiciel, couramment un serveur dit « mandataire » pour remplir ce rôle. En nous focalisant sur ce composant, le proxy sert donc, notamment, à :
La sécurisation d’un réseau local, associé à un pare-feu, en filtrant les entrées et les sorties.
La journalisation en tenant une audite de toutes les requêtes et événements émis par le système.
L’accélération de la navigation par mise en cache des requêtes les plus usitées, voire le filtrage des contenus indésirables (publicité, vidéo, etc.)
L’anonymat, en empêchant un quelconque traceur de remonter jusque l’adresse IP source qui émet la requête.
Ainsi, en plaçant entre l’utilisateur A et l’utilisateur D, un proxy que l’on nommera B, au-delà de ce dernier, personne ne pourra connaitre l’adresse IP de A. Une tentative de pistage s’arrêtera au proxy B qui masque l’identité de A. Pour une sécurité accrue, il est possible de multiplier (on dit chaîner) les proxys sur la route d’une requête, rendant le pistage très difficile, mais pas impossible, car chaque proxy conserve les logs des entrées et sorties, donc des adresses IP qui se connectent à lui, même si ces logs peuvent être effacés…
On peut donc imaginer qu’une entité disposant de moyens conséquents, typiquement un État, fasse saisir le proxy et consulte ses logs pour connaître l’expéditeur d’une requête… Ce cas de figure est plus aléatoire si la requête est passée par plusieurs proxys situés dans des pays différents, pas forcément collaborants… Mais même ainsi, une intrusion à distance dans chaque proxy pour remonter à la source n’est pas inimaginable pour ceux qui en ont les capacités… et les moyens !
Malgré les réserves précédentes, afin d’aider à préserver l’anonymat des utilisateurs qui le désirent, des proxys gratuits parfois lents et éphémères, ou payants, souvent plus stables et rapides, sont faciles à trouver sur le web. Une fois le ou les choix effectués, il suffit de les incorporer à votre navigateur (plug-ins) ou encore de se rendre sur une adresse précise pour effectuer le paramétrage des proxys afin qu’ils compliquent singulièrement la tâche d’éventuels pisteurs.