X86
L’ancêtre, le microprocesseur Intel 8086… (crédit Sergey Rodovnichenko) X86 est un jeu d’instructions informatiques CISC très répandu et mis au point par Intel en 1977 pour le microprocesseur 8086 (voire infographie.) Quelques années plus tard avec IBM, le X86 donne naissance au PC qui devient rapidement le standard mondial de l’industrie informatique.
Depuis, chaque famille de CPU dispose de son propre jeu d’instructions X86, selon son architecture. Rappelons que les instructions informatiques sont les seuls éléments de programmation directement compréhensibles par le microprocesseur. Ces instructions sont utilisées telles qu’elles en programmation Assembleur (langage machine) mais le plus souvent, c’est le compilateur qui se charge de traduire le travail du développeur (son programme) dans le jeu d’instructions requis.
En 2020, régulièrement améliorée, notamment par l’ajout de nouvelles instructions multimédia, l’architecture x86 est toujours présente dans la totalité des ordinateurs PC. Déclinée à l’origine en 16 bits, puis en 32 bits, elle est passée en 64 bits, sous la dénomination de x64, comme tous les systèmes d’exploitation récents, pour un gain de gestion mémoire et de rapidité, notamment.
Depuis plus de trente ans, Intel maintient donc une compatibilité ascendante pour l’architecture x86, ce qui signifie que tous les logiciels conçus pour cette architecture fonctionnent sur l’ensemble de la gamme Intel, mais aussi sur celle d’AMD, IA 64, et les rares autres architectures compatibles x86 subsistantes.
Dès lors, l’architecture X86 est la plus utilisée du monde informatique actuel, même si une tendance différente pointe avec les appareils ultra-mobiles et leurs microprocesseurs intégrés SoC, qui eux utilisent un autre jeu d’instruction dénommé RISK. Cette tendance, mise en avant par la firme ARM qui équipe sous licence la quasi-totalité des fabricants de smartphones, gagne peu à peu du terrain au point que Apple décide, en 2020, d’équiper ses nouveaux Macbook Pro de telles puces, nommées Apple Silicon, arguant une meilleure intégration et des avantages en termes de consommation électrique… À noter que le plus puissant supercalculateur actuel, le japonais Fugaku, utilise lui aussi des SoC sous licence ARM… Alors signe des temps ? En informatique comme ailleurs, rien ne dure éternellement !