Y2K
Le matériel, ici un ordinateur, estampillé Y2K free ! (Crédit _chrisUK) Dans le monde numérique, et plus précisément informatique, Y2K faisait en son temps référence au fameux « bug » de l’an deux mille, un diable des temps modernes peint sur les murailles de nos civilisations insouciantes…
Pour les plus jeunes qui n’auraient pas connu cette période, à la fin des années 90 une vague composée d’inquiétudes diverses, et souvent disproportionnées, s’élevait autour d’un problème de programmation des ordinateurs.
En effet, ces derniers ou plutôt leurs logiciels, comportaient une erreur dans leur programmation qui ne prenait en compte les deux derniers chiffres de la date, soit les dizaines qui correspondaient aux années, mais ne comportaient par les siècles, soit les deux premiers chiffres d’une date : par exemple un système informatique de cette époque indiquait 99 au lieu de 1999…
Le premier janvier à minuit, premier jour de l’an deux mille, on courait donc le risque, si rien n’était entrepris, de se retrouver avec les chiffres 00 à la place de 2000 !
Les informaticiens craignaient donc, à juste titre, que les systèmes d’information non conçus pour ce passage problématique aux années 2000 se figent, et entrainent avec eux, par effet domino, une colossale pagaille dans les transports et les transactions financières, notamment.
Finalement, ce que d’aucuns annonçaient comme une paralysie sans précédent dans notre société moderne n’eut pas eu lieu.
Conscientes de l’ampleur du problème, les institutions et les entreprises investirent des sommes colossales pour corriger l’ensemble de leurs progiciels, et les services de maintenance informatiques du monde entier appliquèrent les correctifs à temps, soit avant la date fatidique du 31 décembre 1999.
De nombreux problèmes mineurs furent quand même constatés, sur quelques horloges électroniques ou ordinateurs personnels, mais ils demeurèrent anodins, surtout au regard de la moderne apocalypse annoncée : le monde numérique pouvait souffler !