BING
Le monde des moteurs de recherche sur internet dominé par un seul acteur, et ce n’est pas Bing… Bing est un moteur de recherche sur internet développé et soutenu par Microsoft, le géant américain du logiciel. Issu de Live Search et de MSN Search, Bing vit le jour en 2009 afin de concurrencer Google, déjà solidement implanté avec 65,5 % de part de marché dans le monde cette année-là… Plusieurs dizaines de millions de dollars ont été investis dans le lancement de Bing, et un partenariat fut même noué avec Yahoo! dont Bing devint le moteur de recherche de référence pour Yahoo! Search. Ratissant le plus large possible, Microsoft passe aussi un accord avec BlackBerry, dont Bing devient le moteur de recherche par défaut pour ses terminaux mobiles. En plus, profitant de sa domination sur le monde des ordinateurs, l’éditeur de Redmond préinstalle Bing comme moteur de recherche par défaut dans Internet Explorer, puis Edge, s’assurant ainsi une large diffusion, du moins de prime abord… Et pourtant rien n’y fit ! Malgré toute sa puissance et la mise en place d’un programme publicitaire calqué sur le modèle d’Ads, Microsoft ne parvient pas à s’approcher du moteur de recherche de Google. Au niveau mondial, selon Net Applications, en 2015, Bing et Yahoo! Search représentent à eux deux 7.68 % des parts de marché des moteurs de recherche… Contre 88.6 % pour l’ogre Google ! En 2020, en Suisse c’est encore pire, avec une domination du moteur de recherche de Google qui phagocyte 94 % des requêtes contre environ 2% à Bing, DuckDuckGo, Yahoo! Ecosia et consorts… Et ces chiffres sont peu ou prou identiques dans le reste de l’Europe. Maigre consolation, aux États-Unis, ce chiffre est un petit peu meilleur, avec une part de marché avoisinant les 7%, près de 11% avec Yahoo! même si Google demeure largement en tête avec plus de 88%… La division moteur de recherche de Microsoft perd donc de l’argent et ses partenaires du début sont aux abois (Yahoo ! et BlackBerry) assombrissant encore le pronostic. Et pourtant, pour le bien du marché, et de celui des internautes, Bing doit s’améliorer et survivre, voire trouver le moyen de croître. À moins qu’une jeune pousse comme Qwant parvienne à se développer suffisamment pour concurrencer Google… Sinon, il n’en restera qu’un, et pour excellent qu’il soit, qui voudrait d’un internet gouverné par un seul moteur de recherche dont les algorithmes décideraient, de facto, de ce qui doit être vu ?