Amiga
L’Amiga 500, un petit air d’Atari ST… Amiga était une famille d’ordinateur appartenant à la défunte marque américaine Commodore qui se développa au milieu des années 1980, à une période particulièrement faste pour les ordinateurs personnels, et où de nombreuses machines fort différentes virent le jour.
Bien loin de la dichotomie actuelle PC ou Mac, nombre de constructeurs se lançaient dans l’aventure : IBM, bien sûr, avec son PC, mais aussi Atari, Apple, Amstrad, Sinclair, Oric, pour ne citer qu’eux…
L’Amiga 1000, premier du nom, fut commercialisé en 1985 aux USA, et l’année suivante en Europe. Si les débuts furent quelque peu décevants (le système d’exploitation devait être chargé à chaque démarrage depuis une disquette d’amorçage !) les modèles suivants connurent le succès, mais à petite échelle.
C’est que l’architecture Amiga était originale pour l’époque : conçue autour d’un microprocesseur ( CPU ) d’excellente facture, le très couru Motorolla 68.000, la particularité d’Amiga était de proposer des coprocesseurs pour chaque fonction que le CPU peinait à réaliser seul. Ainsi, le son, l’image et la vidéo étaient pris en charge par trois circuits spécialisés nommés Agnus, Paula et Denise (!) qui autorisaient des performances multimédias supérieures à ses concurrents d’alors, qui comptaient sur le seul CPU qui était loin des performances dont il est capable aujourd’hui…
Avec de tels atouts, la famille Amiga devint la référence du traitement informatique d’images numériques, en particulier dans la vidéo, la musique et même le cinéma…
En 1987, dans le grand public, la concurrence était plus vive, mais, profitant d’une interface simple, entièrement pilotable à la souris, et de ses excellentes performances multimédias, l’Amiga 500, au prix abaissé, devint un des modèles les plus populaires du moment, avec un million d’exemplaires vendus…
Pourtant, comme Atari, son principal concurrent, Commodore, la maison mère d’Amiga ne résistera pas longtemps à la déferlante des compatibles PC associés à Windows. En 1994, après une lente agonie, Commodore est en faillite et entraîne Amiga dans sa chute, un sort que connaitrons tous les constructeurs d’ordinateurs personnels différents du standard PC, à l’exception notable d’Apple, toujours vaillant, notamment grâce à son virage réussi vers la mobilité…