APN
Steve Sasson et son premier APN Kodak en 1979. APN, pour appareil de photo numérique, trois lettres pour désigner un appareil de photo qui se passe de pellicule argentique.
Basé sur une découverte réalisée en 1975, le capteur CCD (Charged Coupled Device) le premier appareil de photo numérique vit le jour chez l’Américain Kodak, en 1979. Cet ancêtre, mis au point par Steven Sasson, était doté d’un capteur qui enregistrait, sur bande magnétique, des images de 100×100 pixels, en noir et blanc. L’appareil pesait 3,6 kilos, et ne fut jamais commercialisé tel quel… Heureusement, serions-nous tenté de dire en regardant l’objet ! (infographie)
Pendant les 40 ans qui suivirent, de nombreux fabricants perfectionnèrent le concept, jusqu’à atteindre des capteurs qui affichent couramment des dizaines de millions de pixels sur le haut de gamme actuel.
D’autres éléments majeurs contribuèrent à hisser l’APN au niveau technologique que nous lui connaissons. Ainsi, en 1994, le japonais Casio intègre un écran numérique en guise de viseur, et enregistre les photos sur une mémoire informatique intégrée. En 1997, Sony démocratise le grossissement de l’image en proposant sur son appareil Mavica, un zoom optique de 10x, rapidement porté à 14x…
Dans le même temps, les ordinateurs devenaient conviviaux, aptes à traiter les photos numériques facilement, et ce fut le début de la fin pour la photo argentique. Le coup de grâce fut donné dès 2006, quand les APN se miniaturisèrent suffisamment pour intégrer les smartphones, déclenchant un raz de marée d’images numériques, phénomène encore amplifié par les réseaux sociaux.
En 2020, l’appareil de photo argentique a presque complètement disparu, à part chez quelques artistes nostalgiques.
L’APN classique est aussi sur le déclin, du moins les modèles d’entrée de gamme, qui subissent la concurrence directe des smartphones. Restent les compacts haut de gamme et les reflex numériques, que les smartphones et autres tablettes sont encore loin d’égaler, en termes de qualité comme de fonctions.