Hybrides (ordinateurs)
Dell Latitude 10, avec et son clavier / base. Les ordinateurs hybrides sont des ordinateurs portables légers, dont l’écran peut se détacher pour devenir une tablette tactile autonome, dotée de sa propre alimentation. L’objectif est d’offrir le confort et la puissance d’un PC portable avec la légèreté d’une tablette dans le même produit…
La firme Taïwanaise Asus fut un précurseur sur ce marché, avec la gamme Transformer ; Lenovo aussi, avec ses Idea pads, puis la très réussie gamme Yoga. Depuis, d’autres constructeurs ont suivi, y compris Microsoft, Dell ou HP, sans que l’on sache vraiment si le concept prendra… Car si l’idée est séduisante, réunir le meilleur des deux mondes n’est pas si facile, pour des questions logicielles, notamment.
En effet, pour conserver une compatibilité avec les applications PC, il faut un système Microsoft. Or, la majorité des tablettes du marché fonctionnent actuellement sous Android, un système qui s’affranchit résolument de toute compatibilité, comme l’iOS d’Apple. Certains fabricants proposent donc un produit équipé de deux systèmes d’exploitation différents qui échangent des documents par l’intermédiaire du cloud. D’autres misent sur Windows 10 qui à l’avantage de fonctionner sur tablette comme sur PC avec une compatibilité totale, si l’on excepte la malheureuse parenthèse Windows RT.
En conclusion temporaire, les PC hybrides tentent de donner un nouveau souffle au monde des ordinateurs portables : y parviendront-ils ? Pas si sûr, du moins dans cette direction…
Et si la solution était d’accepter qu’un PC portable n’est pas une tablette, et que pour conserver ses qualités essentielles (l’ergonomie et la puissance de travail) déjà fruit d’un compromis, il ne devrait pas descendre en dessous d’une taille critique de confort ?
En informatique comme ailleurs, le concept du downsizing à ses limites, à commencer par celles de la physiologie humaine. Il suffit de travailler quelques heures, voire même de se divertir sur un grand écran et un ordinateur de bureau puissant, pour ensuite passer à un ordinateur portable, puis à une tablette pour s’en rendre compte, sans même parler du smartphone… À chaque étape de miniaturisation, la qualité perçue, la puissance et le confort d’utilisation diminuent : alors, doit-on sacrifier tout cela sur l’autel de l’ultra mobilité ?
La solution pourrait être de conserver des appareils distincts, avec leurs caractéristiques propres, offrant le meilleur des deux mondes justement, mais séparément ! Du moins en attendant que les progrès techniques puissent faire rentrer la surface d’image d’un écran de 30 pouces (projetable ?) une vraie carte graphique et un système de saisie confortable dans une poche…