Matricielle (impression)
Une Epson LQ300, imprimante matricille avec les polices en interne, stockées dans la mémoire ROM. Vous rappelez-vous du bruit infernal et rugueux des imprimantes de jadis ? Et bien il s’agissait des imprimantes matricielles, actuellement presque totalement disparues pour le bonheur de nos oreilles ! Cette technique à impact repose sur une tête d’impression où jusqu’à trente-deux aiguilles sont alignées comme autant de petits marteaux. Propulsée par un électro-aimant à travers le ruban encreur, l’aiguille frappe le papier en y imprimant un point miniature. Les caractères sont donc composés de multiples points, chacun résultant d’une frappe rapide, d’où le vacarme décrit précédemment ! Les imprimantes matricielles fonctionnaient avec des rouleaux de papier perforé sur les côtés, dits papier continu, ou encore listing, repliés en accordéon dans un carton. Entrainée par des picots, la feuille, généralement prédécoupée, devait être déchirée sur le couteau dentelé de l’imprimante pour obtenir un exemplaire volant. Surtout réservées aux grands ordinateurs centraux et aux bureaux, les imprimantes matricielles ont aussi été acquises par les particuliers, à une époque où l’impression jet d’encre ou laser n’était pas accessible, soit jusqu’à la fin des années 1980. Il existe cependant quelques entreprises où les imprimantes matricielles, très économes en encre comme en qualité, sont encore utilisées pour les bordereaux de transport et la facturation, notamment. En effet, les aiguilles frappent le papier avec tant de vigueur, qu’il est possible, avec du papier carbone, d’obtenir plusieurs exemplaires d’un même document en une seule passe d’impression !