ORC
TOR, the oignon router, à la base du cloud ORC, qui emprunte nom et structure au fameux légume ! (crédit Joy VanBuhler) ORC, pour Onion Routed Cloud, est un espace de stockage en ligne qui propose une plate-forme sécurisée basée sur Tor, le célèbre réseau anonyme ou presque. For Activists, For Journalists, For Friends, tels sont les maitres mots présents sur la première page du site où la version alpha du programme est d’ores et déjà disponible. Comme pour Tor, qui repose sur un réseau décentralisé et anonyme, il s’agit d’offrir à tous ceux qui en ressentent le besoin, un moyen efficace à l’abri de la surveillance (justifiée ou non) des gouvernements pour échanger et stocker des données anonymement, le tout autogéré par la communauté des utilisateurs. En effet, selon les auteurs américains (Couterpoint Hackerspace) du projet ORC, les données confiées au réseau sont non seulement cryptées, mais ensuite fragmentées et envoyées sur tout le réseau de façon à ce que personne ne puisse savoir qui héberge quoi, et surtout à qui cela appartient. Bien sûr, l’ordinateur du possesseur du fichier conserve une trace de l’emplacement de tous les fragments du fichier original (plus quelques bits de parité et de redondance) et surtout sa clef de décryptage, de façon à pouvoir le récupérer le moment venu. Comme toujours avec un projet communautaire, c’est la force de cette communauté qui décidera de la réussite d’ORC qui sera le bienvenu dans un monde où conserver la moindre parcelle d’anonymat numérique devient de plus en plus complexe. Reste à savoir si le nouveau venu saura s’affranchir des défauts du réseau qui le supporte à savoir, notamment, la rédhibitoire lenteur de TOR qui entrave singulièrement son usage courant, à moins bien sûr que les enjeux soient à la hauteur (l’intégrité voire la vie) sous d’autres cieux peu favorables à la liberté d’expression, pour ne citer qu’elle…