RAID
Schéma RAID 5 (crédit Kauberry) Acronyme de Redundant Array of Inexpensive Disks, soit regroupement de disques économiques, le RAID est une technique de stockage de données informatiques. Pour en bénéficier, il convient d’avoir une carte contrôleur spécialisée, ou une carte mère haut de gamme récente, avec un contrôleur intégré. Né en 1987 à l’université de Berlkeley, en Californie, le RAID moderne consiste à regrouper de deux à cinq disques ou SSD au sein d’une grappe qui sera vue comme une entité unique par le système d’exploitation. Ainsi, quel que soit le nombre de disques agrégés, sous Windows par exemple, une grappe RAID sera désignée par une seule lettre.
Plusieurs normes différentes régissent le RAID selon l’effet recherché, voici les principales :
RAID 1, ou mirroring : à tolérance de panne. Le contenu d’un disque est automatiquement dupliqué sur l’autre. En cas de défaillance, il suffit de changer le disque endommagé pour récupérer ses données. L’inconvénient, une telle redondance entraine la perte de 50% de volume total de stockage. RAID 0, ou stripping : exactement l’inverse du précédent. Ici les données sont réparties sur les deux disques, avec l’avantage de bénéficier de la puissance du matériel fonctionnant de concert pour une seule opération de lecture /écriture. La rapidité augmente, la sécurité diminue : si l’un des disques tombe en panne, les données agrégées de l’autre deviennent inaccessibles et l’ensemble est perdu. RAID 5, ou les avantages des deux précédents sans leurs inconvénients ! Ce mode nécessite quatre disques durs au minimum sur lesquels sont réparties les données agrégées par bande avec une parité. L’algorithme utilisé garantit qu’en cas de défaillance d’un disque, il soit possible de reconstituer son contenu grâce aux trois autres. À noter que le RAID 5 ne tolère qu’une seule défaillance par grappe. Si deux disques tombent en panne, c’est l’ensemble des données qui est compromis. D’autres modes moins courants existent, les RAID 2, 3 et 4. Les deux premiers sont en voie d’obsolescence. Seul le RAID 4 est encore utilisé. Il existe aussi un RAID 6. évolution plus sécurisée, mais peu répandue du RAID 5. Sans oublier le JBOD, qui n’est pas un vrai mode RAID, mais une concaténation qui consiste à additionner l’espace de plusieurs disques durs au sein d’un pool logique. Les données sont alors écrites sur un disque jusqu’à son remplissage pour passer ensuite au suivant. Ce système n’apporte aucune tolérance de panne ni rapidité supplémentaire. Il est cependant utile pour simplifier la gestion de l’espace de stockage, sur les serveurs notamment. Pour conclure, le RAID est donc un ensemble de techniques avancées pour le stockage des données sur disques durs ou SSD. Si ce mode de stockage est assez rare chez les particuliers, on le retrouve couramment chez les professionnels qui apprécient sa souplesse d’emploi.