Sublimation thermique
La sublimation thermique, très à l’aise sur le rendu des couleurs vives. (Crédit Angela Llop, Flickr) L’impression par sublimation thermique est une technique datant des années 1980 qui fut largement éclipsée le laser et le jet d’encre. Originalement utilisée pour le transfert de motifs sur du tissu, elle fut pourtant remise au goût du jour par Kodak en 2005, qui proposa une gamme de petites imprimantes photo grand public utilisant ce procédé. En pratique, il s’agit de provoquer (par une brusque hausse de température obtenue avec des résistances électriques placées sur les têtes d’impression) un changement d’état dans la matière qui passe, sans transition, de l’état solide à l’état gazeux : c’est la sublimation ! Des bâtons, ou des rubans d’encre solide pigmentée, sont ainsi sublimés pour créer l’impression proprement dite, par dépôt du mélange gazeux sur une matière réceptrice, ici le papier. Cette technique a pour caractéristiques l’obligation de passer trois fois sur la feuille de papier, un passage pour chaque couleur primaire, plus, en option, un quatrième pour appliquer un vernis protecteur brillant ou mat. À la première utilisation, l’effet produit est saisissant : le sujet, d’abord rouge, se définit et se colore à chaque passage sous les yeux de l’utilisateur ! La sublimation donne de très bons résultats sur les photographies couleur. Les points ne sont pas interpolés (un pixel sur la photo correspond à un point d’impression sur le papier) et les contours sont très nets. Seule restriction notable, la qualité moyenne des photos en noir et blanc, car le noir est obtenu par la superposition des trois couleurs de base. La majorité des modèles sont donc de petites imprimantes, aisément transportables, dédiées à la reproduction d’épreuves couleurs au format 15 cm x10 cm. Le papier, spécial, est généralement fourni sous forme de rouleaux, et les photos coupées automatiquement. La qualité ainsi obtenue par ces imprimantes est proche de celle d’un labo photo, et la durée de conservation des tirages, avec application de la couche protectrice finale, plus longue que celle obtenue par les autres techniques d’impression.
Enfin, certaines imprimantes professionnelles haut de gamme utilisent aussi la sublimation thermique, notamment chez Canon.