Windows 3.x
Bill Gates et Paul Allen, au origines des Windows (crédit CyberHades) Windows 3.0 fut un environnement graphique, une surcouche logicielle qui reposait sur DOS pour former un système d’exploitation complet.
Faisant suite aux échecs commerciaux que furent Windows 1.x et 2.x, la firme Microsoft s’obstinait pourtant. Pour subsister, DOS, leur système d’exploitation en ligne de commande, devait absolument être pourvu d’une interface graphique digne de ce nom !
C’est qu’en ce temps-là, la concurrence était plus rude qu’aujourd’hui. Mac, déjà, mais aussi Atari, avec les ST, ou encore Amiga, proposaient tous des interfaces graphiques plus avancées que celle Windows 2.0…
C’est dans ce contexte que le 22 mai 1990, fut présenté Windows 3.0.
Tout avait été revu : redessinée, l’interface gagnait en clarté et le gestionnaire de programmes faisait son apparition. Un panneau de configuration regroupait pour la première fois tous les réglages utilisateurs au même endroit. Une gestion minimale du multimédia, un mot que l’on commençait à entendre, était même implémentée.
Les applications de base demeuraient : Write, le traitement de texte, Notepad, Calc, Paintbrush, et quelques jeux, dont le célèbre solitaire, sans oublier une compatibilité avec les applications développées pour les versions précédentes. Cette compatibilité ascendante, encore largement maintenue de nos jours, est l’une des raisons majeures de l’adoption de Windows dans nos PC.
Côté matériel, si le système restait en 16bits, la gestion de la mémoire gagnait en rapidité, et le mode 386 étendu permettait, en 32 bits déjà, d’avoir accès à 4 GO de mémoire vive, capacité très théorique à une époque où posséder un ordinateur doté de 8 Mo était un luxe inouï !
Très vite, le couple DOS + Windows 3.0 s’imposa et fut livré en standard sur les ordinateurs PC.
Pendant cinq ans, les versions se succédèrent ; apparue en 1992, la 3.1 fut la plus vendue jusqu’à l’ultime 3.11 pour Workgroups.
Windows 3.x récompensa l’obstination de Microsoft : ce n’était ni le plus stable ni le plus beau des systèmes, mais sa compatibilité, sa large diffusion, et sa simplicité de prise en main en firent une arme de conquête massive des ordinateurs, dans un marché naissant où la standardisation de l’informatique était perçue comme rassurante.
Pourtant, tout n’était pas rose dans le monde Windows. Le grand écart entre DOS, l’antique système qui supportait l’interface Windows, incapable d’accéder seule aux ressources du PC, commençait à peser. Cette dualité imposait des procédures complexes d’un autre âge, en ligne de commandes le plus souvent, pour installer les applications exigeantes en ressources, comme les jeux 3D notamment. Pour ces derniers, il n’était pas rare de passer plusieurs heures pour configurer une simple carte son dans les fichiers config.sys. et autoexec.bat !
Cet archaïsme ne pouvait plus durer. Microsoft Windows 3.x fut donc la dernière version 16 bits des systèmes d’exploitation Microsoft. La dernière aussi à se reposer entièrement sur DOS avant la sortie du très novateur Windows 95.